Le conseiller municipal de Douala 5ème s’en prend aux opposants qui croit-il, n’ont pas su défendre le budget de l’année en cours à l’assemblée nationale.
La réaction d’Abel Elimby Lobe, grand connaisseur des textes et habitudes qui régissent les élections était attendu au sujet du financement de la campagne électorale effectif depuis le mercredi 19 septembre 2018. Elle a été recueillie dans la matinale de Radio Balafon du 20 septembre 2018. L’opposant ancien du Social democratic front (SDF) a désavoué les candidats qui trouvent insuffisante la somme qui leur a été allouée. « C’est un faux débat la loi précise que des fonds doivent être alloués pour la campagne électorale mais la loi ne dit pas le montant des sommes qui doivent être allouées. Le gouvernement garde la maîtrise des montants consacrés à la campagne électorale ». Citant l’article 284, le conseiller municipal de Douala 5ème soutient qu’il est libre de donner la somme qu’il veut à chacun.
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Elimby Lobe affirme que « la loi dit que l’Etat participe ». Il ajoute que les candidats en colère font un procès d’intention à l’Etat. « Il n’ y a pas de relation univoque entre le montant de la caution et la participation de l’Etat. La caution n’est pas une participation de l’Etat c’est de l’argent que le candidat verse pour cautionner sa participation à l’élection présidentielle. Ce montant est fixé par le code électoral alors que la participation de l’Etat est prévue par le code électoral mais n’est pas fixée. Quelqu’un ne peut pas dire : « comme en 2011 pour une caution de 5 millions, on nous a donné 15 millions pour la première phase c'est-à-dire trois fois plus, en 2018 si nous payons 30 millions on nous donnera trois fois plus »
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Elimby Lobe explique que ce sont des arguments spéculatifs qui n’engagent pas l’Etat qui ne fait que donner ce qu’il a prévu dans la loi des finances à l’Assemblée nationale. Il indexe les députés de l’opposition qui y siègent et soutient qu’ils devaient la discuter à ce moment-là. « Ils ne l’ont pas fait et comme d’habitude, ils laissent passer des occasions et réagissent simplement au moment de récupérer les rémunérations », dit-il en citant Joshua Osih, candidat du SDF à la présidentielle, par ailleurs membre de la commission des finances de l’Assemblée nationale.